Les besoins fondamentaux se définissent comme une nécessité vitale naturelle, d’un point de vue physiologique, psychologique mais également relationnel. Le fait qu’ils soient satisfaits procure un bien-être physique et émotionnel, indispensable à la survie de l’espèce. Tout être vivant en a, nos amis canins comme nous, humains. La compréhension de ceux-ci nous aide à évoluer, à apporter notre contribution au monde, et à nous connecter à nos semblables comme à nos animaux. Mais humains et chiens peuvent-ils vraiment se comprendre grâce à cela ? Voyons la différence entre leurs besoins fondamentaux.
Les besoins fondamentaux des chiens
Nous avons déjà évoqué les besoins fondamentaux du chien dans un précédent article. Si vous ne l’avez pas lu, foncez ! 😉
Résumons-les ici :
- Besoin de survie : ou besoins physiologiques tels que manger, boire, dormir par exemple.
- Besoin social : rencontrer des congénères et interagir, jouer avec eux.
- Besoin d’activités physiques : pour se dépenser et entretenir le corps et la vitalité.
- Besoin de stimulations mentales : pour développer son intelligence, utiliser ses 5 sens et ses capacités.
- Besoin de ronger : utiliser sa mâchoire puissante procure un bien-être physiologique au chien.
- Besoin vocal : s’exprimer avec toutes sortes de sons fait partie du vocabulaire du chien, dont les aboiements.
- Besoin sexuel : participer à la reproduction de l’espèce pour les animaux non stérilisés.
Les besoins fondamentaux humains
Divers professionnels se sont déjà intéressés aux besoins de l’être humain. Qu’ils soient infirmière, psychologue, consultant spécialisé en comportement humain, économiste, sociologue, philosophes, tous leurs travaux présentent un intérêt certain dans la compréhension de l’humain et donc de soi.
Voyons un résumé de leurs différentes approches.
La pyramide des besoins selon Maslow
Psychologue, Abraham Maslow (1908-1970) est à l’origine de la psychologie humaniste. Il établi une pyramide des besoins de l’être humain qu’il présente pour la première fois en 1943. Elle hiérarchise ces besoins, du bas vers le haut. Pour Maslow, le passage d’un niveau inférieur à un niveau supérieur ne peut se faire que si les besoins du niveau précédent sont satisfaits.
Ceci a bien été souvent remis en question depuis, la schématisation par hiérarchisation évoquant alors qu’il est impossible de s’épanouir en cas de handicap physique ou mental, ou de situation économique précaire par exemple. Hors, nombreuses sont les preuves du contraire.
Ainsi (et comme dans beaucoup de cas, où la hiérarchie est souvent privilégiée en défaveur des valeurs et capacités personnelles), ces besoins devraient plutôt être vus comme interconnectés. Non sous forme de pyramide, mais sous forme circulaire. Car ils sont tous reliés les uns aux autres, et interdépendants les uns des autres, comme nous allons le voir plus bas.
Voici les besoins indiqués par Maslow dans sa pyramide :
- Besoins physiologiques : besoins vitaux (manger, boire, dormir, respirer, éliminer, se vêtir, etc. Soit les huit premiers besoins de Virginia Henderson.
- Besoins de sécurité : avoir un toit, un travail, un salaire décent, une famille. Donc stabilité sociétale.
- Besoins sociaux : amis, famille, collègues : avoir un sentiment d’appartenance, se sentir aimé, apprécié. Mais aussi pouvoir soi-même donner de l’affection, faire parti d’un réseau pro ou sportif, etc.
- Besoins d’estime de soi : se sentir utile à quelque chose, prendre conscience de sa propre valeur, avoir de la reconnaissance de ses pairs, sentiment d’être autonome, de pouvoir se gérer seul, en gros avoir bonne réputation.
- Besoins de réalisation de soi : développement personnel, épanouissement, apprentissage, création, exploration de nos capacités intellectuelles et manuelles, but de vie.
Les besoins fondamentaux humains par Virginia Henderson
Infirmière américaine du début du XXème siècle, Virginia Henderson a largement influencé la conception actuelle des soins infirmiers.
En 1947, elle répertorie 14 besoins humains lors de ses travaux sur la prise en charge global du patient :
- Besoin de respirer,
- Besoin de boire et de manger,
- Besoin d’éliminer,
- Besoin de se déplacer, bouger et garder une bonne posture,
- Besoin de dormir et de se reposer,
- Besoin de se vêtir et de se dévêtir : s’acclimater aux températures extérieures,
- Besoin de maintenir la température du corps dans les limites de la normale,
- Besoin d’être propre,
- Besoin d’éviter les dangers,
- Besoin de communiquer,
- Besoin d’agir selon ses croyances et ses valeurs,
- Besoin de s’occuper en vue de se réaliser : donner un sens à sa vie, prendre ses responsabilités…,
- Besoin de se récréer : avoir des loisirs, des contacts sociaux, se détendre…
- Besoin d’apprendre.
Les besoins humains selon William Schutz
Consultant et psychologue américain, William Schutz (1925-2002) réalise des travaux sur le comportement des humains en groupe. Cela le conduit à intervenir par la suite auprès de grandes entreprises civiles ou militaires.
Mondialement enseignée, sa méthode « l’élément humain », présentée en 1958, est expliquée dans son livre : “L’élément humain. Comprendre le lien entre estime de soi, confiance et performance”.
Nous revenons ici à la notion de connexion entre les personnes pour établir une qualité relationnelle agréable et satisfaisante avec nos semblables. William Schutz note deux notions fondamentales pour cela : les besoins interpersonnels et l’estime de soi.
Pour lui, il existe 3 besoins interpersonnels :
- Besoin d’inclusion : être en relation avec nos semblables, selon la tolérance de chacun : certains ont besoin de multiplier les contacts, même éphémères, tandis que d’autres personnes se satisfont de peu de contacts de grande qualité. La reconnaissance, le fait d’être apprécié, aimé, viennent renforcer la satisfaction de ce besoin. Insatisfait, ce besoin apportera un sentiment de transparence, d’être laissé pour compte, inutile, inintéressant. Ce qui pourrait glisser vers une peur de rejet ou d’abandon.
- Besoin de contrôle : avoir la sensation d’exercer une influence sur notre vie, nos relations, notre environnement. Naturellement, ce n’est pas de manipulation dont il est question ici. C’est pouvoir être autonome, se gérer et gérer une situation, savoir prendre des décisions, manager une équipe, encadrer sa famille pour qu’elle soit en sécurité, se sentir libre de ses choix, etc…
- Besoin d’affection : relations affectives, intimes avec nos semblables. Pour certains, pouvoir se confier, partager des expériences vécues, pour d’autres, garder un jardin secret. Cela peut varier en fonction des individus que nous avons en face de nous, de notre vécu, de notre connaissance de nous-mêmes, de nos mécanismes de défense, de notre propre acceptation. Ce besoin est également lié à notre « bonbonne d’empathie » : si celle-ci est pleine, nous aurons de la facilité à écouter et communiquer avec autrui. Si celle-ci est vide, cela sera plus compliqué. Nous y reviendrons plus bas.
Les besoins humains selon Éric Berne
Fondateur de l’analyse transactionnelle en 1958, Eric Berne (1910-1970) nomme « soif » les besoins humains qu’il identifie :
- Soif de structure : avoir un cadre rassurant permettant de s’épanouir en se sentant en sécurité. Habitudes, train-train quotidien, qui apportent une certaine stabilité, bien que souvent connotées négativement. Elles permettent de limiter stress et inquiétude, et de pouvoir vivre sans sentiment d’angoisse permanent. Voilà pourquoi nous avons souvent du mal à mettre en place certains changements, qui, même si nous savons pertinemment qu’ils nous seraient bénéfiques, nous paraissent souvent inconfortables et incommensurables.
- Soif de stimulations : intellectuelles, sonores, visuelles, sensorielles, tactiles, relationnelles, … les stimulations sont indispensables à l‘être humain, à son développement et à un bon équilibre psychologique.
- Soif de reconnaissance : liée à la précédente, elle est satisfaite lorsque nous recevons des marques de reconnaissances. Prenons l’exemple d’un enfant qui ne verrait pas son besoin de reconnaissance satisfait car sa mère est au téléphone et ne s’occupe pas de lui : il va s’agiter, crier, pleurer, la tirer par la manche, ou pire, aller s’isoler pour faire quelques bêtises. Cela aura pour conséquent de déclencher la colère ou les cris de sa mère, lui apportant ainsi une forme de reconnaissance. En effet, celle-ci peut être positive (écoute, attention, caresses…) ou négative (cris, réprimandes, …), mais quoi qu’il en soit elle satisfait ce besoin. Cela vous rappelle quelque chose ? Il en va en effet de même pour le comportement canin : crier sur un chien lorsqu’il a fait une bêtise c’est lui apporter de l’attention. Il réitérera donc sa bêtise pour satisfaire son besoin d’attention.
Les besoins fondamentaux des enfants
Bien souvent en éducation canine nous pouvons entendre « ah mais en fait c’est comme pour les enfants ! » Nous pourrions d’ailleurs tout aussi bien dire la même chose en inversant les rôles. 😉
Nous pouvons donc mettre en parallèle les besoins des enfants et ceux de nos amis canins. Cela ne veut pas dire qu’ils sont au même niveau d’intelligence (bien que cela reste à vérifier 😉 ), cela signifie simplement qu’ils sont tous deux en phase d’apprentissage.
Tout comme pour le développement comportemental du chien, qui se réalise par phases en fonction de son âge, le développement de l’enfant se réalise également par tranches d’âge. Ces besoins varient donc au fur et à mesure de sa croissance.
Par exemple, bien qu’une bonne nuit de sommeil est essentielle et représente un besoin fondamental, la dose de sommeil ne sera pas la même pour un nourrisson que pour un enfant de 5 ans.
Chez un enfant, les besoins physiologiques sont les mêmes que pour ceux d’un adulte, soit ceux évoqués plus haut par Virginia Henderson.
Là où l’enfant se rapproche fortement du jeune canidé, c’est que ses besoins psychologique et relationnel vont être autant importants voire plus que ses besoins physiologiques :
- Besoin de se sentir aimé et apprécié : tout comme pour l’adulte, à ceci près que ce besoin comblé participe à la construction de l’estime de soi pour l’enfant, qui est primordiale à son bien-être futur en tant qu’adulte. Il est donc important de valoriser un enfant et d’utiliser des mots positifs et des félicitations à son égard, tout comme nous utilisons le renforcement positif en éducation canine.
- Besoin d’évoluer dans un environnement stable et sécurisant : nous faisons évoluer nos chiens dans notre société sans vraiment leur en laisser le choix. Il en va de même pour nos enfants, qui sont bien obligés de suivre leurs parents. Adulte, nous pouvons décider nous-mêmes de changer de lieu d’habitation, de travail, de relations si ceux-ci ne nous conviennent plus ou ne nous apportent pas un sentiment de sécurité. L’un des rôles parentaux est donc d’apporter une ambiance saine au sein du clan familial, afin d’éviter à l’enfant les tourments et les incompréhensions qui découleraient d’une mésentente entre les parents par exemple. Cela pourrait déclencher un conflit intérieur, où l’enfant se retrouverait pris entre l’envie de fuir et l’impossibilité de le faire.
- Besoin de structure, de cadre et de repères : encore une fois, et comme nous l’avons évoqué à plusieurs reprises sur ce site, un chien a besoin de repères, de limites, d’un cadre, pour connaître sa place au sein de sa nouvelle famille et ainsi se sentir bien. Cela peut paraître choquant de faire le parallèle avec l’enfant, mais nos besoins fondamentaux ne sont pas tant éloignés de ceux de nos compagnons canins. Après tout, nous sommes chacun des êtres vivants, qui plus est chacun des mammifères. Ainsi, l’enfant tout comme le chien aura besoin de se sentir en sécurité au sein de sa famille, avec des règles de fonctionnement et des limites claires. Le plus important étant – comme pour nos amis canins – la cohérence entre les deux parents : même conséquence pour même action, même cadre et même code. L’enfant pourra ainsi se développer sereinement, en étant confiant et sûr de son environnement, qui ne sera pas changeant en fonction de son interlocuteur. Ce besoin satisfait lui permettra une fois adulte de s’épanouir aussi bien dans sa vie professionnelle que personnelle, car il lui aura permis d’acquérir des autocontrôles et une certaine intégrité personnelle.
- Besoin de jouer : cela vous rappelle quelque chose ? Le besoin de stimulations mentales de nos amis canins et le besoin social peut-être ? En effet. Pour l’enfant, le jeu permet de développer son imaginaire, avoir des interactions avec les autres enfants, découvrir son environnement, vivre diverses événements qui construiront son matelas d’expériences. Il acquiert aussi le sens du partage, une autre forme de communication, prend position au sein d’un groupe, élabore des stratégies, invente des histoires, etc… Il joue mais aussi il court, saute, bouge, se dépense physiquement et intellectuellement. Tiens, tout comme nos chiens n’est-ce pas ?!
- Besoin de rêver : l’équilibre des enfants passe aussi par des temps calmes, des temps de repos, où l’enfant pourra rêver, développer son imaginaire, méditer, se retrouver dans sa bulle pour développer sa créativité. Ce n’est pas s’ennuyer que d’être inactif, car le cerveau et les pensées ne s’arrêtent jamais. Le tourbillon de nos vies comme le rythme parfois imposé par leur scolarité ne devraient ainsi pas affecter le côté rêveur de nos enfants. Notre fameux « Métro / Boulot / Dodo » se transforme ainsi pour nos jeunes par un « École / Activités extrascolaires / Devoirs à la maison » en semaine comme en week-end. Ils auront bien le temps une fois dans le monde du travail de vivre à un rythme effréné. Laissons les grandir, et écoutons avec attention les histoires qu’ils nous comptent, tout droit sorties de leur imaginaire. Ils en ont des choses à dire ! 😉
Les besoins humains fondamentaux par Manfred Max-Need
Les notions de besoins fondamentaux et leur développement à l’échelle humaine sont évoqués au début des années 1990 par l’économiste chilien Manfred Max-Neef, en collaboration avec le sociologue chilien Antonio Elizalde et le philosophe américain Martin Hopenhayn.
Dans leur approche, à l’inverse de Maslow, les besoins humains ne sont pas hiérarchisés.
Manfred Max-Neef classifie 9 besoins fondamentaux humains :
- Besoin de subsistance
- Besoin de protection
- Besoin d’affection
- Besoin de compréhension
- Besoin de participation
- Besoin de loisirs
- Besoin de création
- Besoin d’identité
- Besoin de liberté
Il développe ces besoins par catégories : qualités, choses, actions, et paramètres, que nous retrouvons dans un tableau :
Communication et besoins fondamentaux
Pourquoi parler de communication alors que nous parlons des besoins fondamentaux de l’être humain ? Simplement parce que les connaître permet une meilleure connaissance de soi, d’avoir conscience de ceux des autres, et ainsi permettre une meilleure communication entre chacun.
En évoquant le principe de communication, nous pouvons penser à la Communication Non Violente telle que fondée par Marshall B. Rosenberg. Dans son livre « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) », il évoque les différents besoins fondamentaux de l’être humain. En effet, pour bien communiquer, il est pour lui essentiel de se connecter au préalable. Et comment serait-il possible de se connecter sans connaissance du fonctionnement humain ?
C’est également ce que conseille Robert Bouchard : « CONNECT BEFORE » (« se connecter avant » en français) dans son centre de formation en Communication Consciente.
La liste des besoins fondamentaux qu’il cite est disponible en cliquant ici. Fortement inspirée des travaux de Marshall B. Rosenberg, elle contient également la liste des émotions et des sentiments qui découlent de nos besoins fondamentaux.
On y retrouve : les besoins de survie, les besoins d’autonomie, les besoins d’intégrité, les besoins de célébration, les besoins d’ordre relationnel, les besoins d’expression de soi. Ils sont développés largement dans le PDF ci-dessus.
Condensé des besoins fondamentaux humains
Parmi tous les professionnels cités ci-dessus, nous pouvons arriver à un consensus, car nous retrouvons les mêmes besoins fondamentaux pour l’être humain, nommés ou développés parfois différemment :
- Besoins physiologiques : boire, manger, dormir…
- Besoin de sécurité : avoir un toit, une sécurité financière, éviter les dangers…
- Besoin social : sentiment d’appartenance, cercle relationnel, activités de groupe…
- Besoin de reconnaissance : pouvoir se réaliser, se dépasser, avoir de l’affection, s’estimer…
- Besoin de stimulations mentales : apprentissage, nouvelles découvertes…
- Besoin d’activités physiques : loisirs manuels, sports, …
Pourquoi est-ce utile de connaître les besoins fondamentaux
C’est bien joli tout ça mais qu’est ce que nous apporte la connaissance des besoins fondamentaux des humains, comme celle de ceux des chiens ?! Comme nous l’évoquions ci-dessus, connaître la base du fonctionnement humain permet de pouvoir communiquer correctement : « CONNECT BEFORE ».
Robert Bouchard dit qu' »un besoin fondamental comblé (boire de l’eau pour un exemple courant) permet de rétablir l’équilibre d’un des systèmes du corps. Un être humain fonctionne : c’est une machine qui est construite pour satisfaire des besoins, parce que la visée est de rester en vie. Et rester vivant c’est maintenir l’équilibre des systèmes. »
Un besoin va ainsi se manifester de différentes façons :
- Par des sensations : faim, soif, sommeil, froid, chaud…
- Par des sentiments, qui eux-même vont entraîner un comportement : liés aux émotions, un sentiment peut être exprimé verbalement (expression calme, parole coupée, parler fort…) ou gardé pour soi (repli sur soi, mutisme).
L’un des besoins principaux de l’être humain, classé dans les Besoins d’ordre relationnel (dans le fichier PDF téléchargeable ci-dessus) est l’EMPATHIE. Souvent négligé, il est pourtant d’une importance cruciale, tant pour le bien-être de l’humain que sur son relationnel avec ses semblables et les être vivants en général.
C’est celui qui explique qu’il y a le plus de déséquilibres. Concrètement, dès que quelqu’un vit une émotion, il a besoin d’empathie. Donner ou se donner de l’empathie signifie se relier aux besoins qu’il y a derrière l’émotion, amener son attention sur ces besoins là. Cet impact vient alors désamorcer la charge émotive, et permet d’ouvrir la communication.
C’est ainsi que notre « bonbonne d’empathie » se remplit et se désemplie. Visualisons cette bonbonne comme si elle était à l’intérieur de nous. Lorsque nous sommes entourés de personnes attentives, à l’écoute, notre bonbonne se remplie d’empathie. Il est ensuite facile pour nous de la « déverser » sur une autre personne, qui en aura besoin à son tour.
Si elle est vide, cela n’est pas possible. Comme le dit Robert Bouchard « c’est comme en avion quand les hôtesses préconisent de se mettre soi-même en premier le masque d’oxygène. C’est la même règle pour l’empathie : remplir sa propre bonbonne avant même de vouloir rentrer dans une relation authentique, où la communication sera fluide. »
Comment fonctionnent les besoins fondamentaux
En effet, la notion de besoins fondamentaux ne vient pas toute seule, elle vient attachée à une autre réalité : on est alerté, informé qu’on a des besoins qui ne sont pas satisfaits. Comment ? Grâce à nos émotions.
Les émotions représentent le signal, l’indicateur de l’état de satisfaction de nos besoins. Les émotions fonctionnent comme un signal lumineux sur un tableau de bord : un indicateur qui nous indique que nos besoins sont satisfaits ou insatisfaits.
Cette lecture nous permet une affirmation à la fois fondamentale et inhabituelle : les comportements des autres ne sont pas la cause de nos émotions, mais le facteur déclenchant, puisque la cause de nos émotions, ce sont nos besoins.
Les émotions de base de l’être humains sont : surprise, tristesse, dégoût, colère, peur, joie. Celles-ci sont donc une réaction physiologique de survie, puisqu’elles découlent de nos besoins : notre corps réagit en nous envoyant un signal émotif.
Que se passe t-il ensuite ? Nous exprimons ou ressentons sans les dires des sentiments. Nous pouvons donc schématiser ainsi ce processus :
Ainsi quand l’être humain exprime un sentiment, celui-ci est lié à une émotion, elle-même liée à un besoin fondamental.
Les sentiments inexprimés (enfermement sur soi, mutisme) peuvent conduire à une incompréhension de l’entourage (en plus d’une incompréhension de soi-même), sur les besoins fondamentaux indispensables au bien-être de la personne. Pourtant, il existe dans le vocabulaire 987 mots pour exprimer nos sentiments. 😉 Vous les retrouverez dans le PDF proposé plus haut en téléchargement.
Mais POURQUOI est-il tant question de l’humain sur un site concernant les chiens ?!
- Parce qu’être conscient des besoins fondamentaux des êtres vivants qui nous entourent, comme des nôtres, permet de mieux communiquer.
- Parce qu’être capable de se connecter à soi-même, de se relier aux besoins qui sont derrières nos réactions émotives permet de les désamorcer et se donner de l’ouverture. Y compris avec nos compagnons canins. Ils ne sont pas responsables de la mauvaise journée que nous aurions pu passer, ni de nos soucis, et pourtant bien souvent ils en subissent inconsciemment les conséquences.
- Parce qu’il est important de se connecter AVANT. Que cela soit avec un humain comme avec un animal. Se connecter à soi, et se connecter à l’être vivant face à nous permet un échange éclairé. Ce n’est pas pour rien que souvent, il est conseillé de « faire une bulle » autour de son chien et soi lors de l’apprentissage d’un exercice. Cela permet de se concentrer l’un avec l’autre, de se débarrasser des perturbations extérieures liées à l’environnement direct, de s’alléger du regard d’autrui, pour se connecter vraiment.
- Parce que nos chiens sont des éponges et qu’ils comprennent et « pompent » toutes nos émotions. Il est essentiel d’être dans un bon état d’esprit pour pouvoir communiquer avec nos compagnons canins, également pour leur bien-être. Avoir conscience de nos besoins fondamentaux permet une meilleure connaissance de soi, et donc du pourquoi de nos émotions.
Maintenant que nous avons vu le fonctionnement de l’humain au travers de ses besoins fondamentaux, ainsi que ceux des chiens dans un précédent article, nous développons ici le besoin d’attention du chien.
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